Randonner en montagne ou partir au ski avec un nourrisson vous semble délicat ? Il est vrai que lorsqu’on devient parent, on se pose une tonne de questions sur ce qu’il est possible de faire comme activité outdoor avec un tout-petit. Si une simple balade près de chez vous vous semble facilement accessible, une sortie en montagne et à haute altitude s’avère plus compliquée à gérer. Pourtant, il n’est pas nécessaire d’attendre plusieurs années pour profiter des stations de ski ou des plus beaux sommets de la région avec un très jeune enfant. Alors comment concilier bébé et altitude ? Voici 5 précautions à prendre pour emmener bébé à la montagne en toute sécurité et avec sérénité.

1. Privilégier la moyenne montagne avec un jeune nourrisson

Jusqu’à quelle altitude peut-on emmener bébé ? Y a-t-il un risque pour sa santé ? Bonne nouvelle : programmer des vacances au ski ou une randonnée avec bébé est tout à fait possible ! Dès les premiers mois de votre nourrisson, vous pouvez séjourner en moyenne montagne avec lui.

Les médecins recommandent de respecter une règle simple dans l’intérêt du bébé : pas plus de 1500 m d’altitude pour un enfant de moins d’un an. La raison : le froid en altitude, le manque d’oxygène et le risque de souffrir de troubles du sommeil. Lorsque votre bébé aura dépassé les 15 mois, vous pourrez monter jusqu’à 1700 m d’altitude voire 2000 m d’altitude un peu plus tard.

Quel que soit son âge, une visite préalable chez le pédiatre est nécessaire pour faire le point sur les conditions physiques de votre bébé. S’il n’est pas anémié ou qu’il n’a pas de souci particulier de santé (troubles ORL notamment), vous aurez champ libre afin de passer des vacances à la montagne avec bébé en toute quiétude !

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2. Monter progressivement en altitude avec bébé

Partir en altitude avec bébé doit se faire de manière progressive. Si l’altitude varie trop rapidement, votre bébé risque d’avoir une otite, une inflammation aiguë au niveau de l’oreille.

Par conséquent, roulez doucement lors de votre ascension et arrêtez-vous régulièrement afin que bébé s’acclimate petit à petit à l’altitude. Pour être certain de ne pas le brusquer avec une montée trop rapide, définissez des paliers sur votre trajet avec des pauses fréquentes tous les 500 m d’altitude (voire 300 m pour un très jeune nourrisson).

De même, évitez d’emprunter un télésiège ou un téléphérique avec bébé de moins de 3 ans. En effet, la montée ou la descente à bord de l’un de ces modes de transport en montagne se fait bien trop rapidement pour un tout-petit. Il n’aura pas la possibilité de s’habituer à l’altitude en raison de son jeune âge.

3. Faire une pause repas et prévenir la déshydratation

Des arrêts réguliers constitueront une occasion de donner la tétée ou un biberon à votre nourrisson. Chez un bébé, il n’y a pas encore de réflexe de déglutition de la salive, ce qui pourrait soulager ses maux d’oreille en altitude. Le faire boire, le faire mastiquer et lui donner une tétine tout au long du voyage aideront à prévenir une gêne et des douleurs à l’oreille.

Une fois que vous aurez atteint 1000 m d’altitude, restez attentif aux signes qui peuvent traduire un barotraumatisme chez bébé. Est-ce que son comportement varie ? Se met-il à pleurer ? Ses plaintes font-elles écho à une douleur à l’oreille que vous éprouvez vous aussi ? Tous ces signes doivent vous alerter : stoppez votre montée et donnez-lui à boire.

Par ailleurs, l’air en moyenne ou haute montagne est bien plus sec. Nous vous conseillons donc de donner à boire à votre enfant plus régulièrement. De même, si vous passez plusieurs jours en altitude avec bébé, pensez à humidifier l’air de sa chambre.

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4. Protéger bébé du froid et du soleil à la montagne

Quelle que soit la saison, vous devez être vigilant vis-à-vis du confort thermique de bébé quand vous prenez de l’altitude. Du ski de randonnée, une balade en raquettes ou une simple marche vous réchaufferont certainement malgré le froid en montagne… Cependant, n’oubliez pas que quand vous pratiquez votre activité physique ou votre sport d’hiver, votre enfant reste immobile dans son porte-bébé de randonnée !

Par ailleurs, le risque d’avoir un coup de soleil est plus élevé en montagne. Même si vous trouvez les températures fraîches, les ultraviolets (UV) représentent un risque pour votre bébé. Plus vous montez en altitude, plus l’indice UV augmente : le rayonnement peut s’avérer agressif pour un adulte et a fortiori pour un très jeune enfant.

Pour que bébé reste bien au chaud et bénéficie d’une bonne protection solaire, vous pouvez opter pour :

5. Choisir la bonne station en altitude pour bébé

Pour votre confort et celui de bébé en altitude, pourquoi ne pas choisir une station village adaptée aux tout-petits ? De cette manière, vous pourrez explorer en toute tranquilité les plus beaux massifs montagneux et bénéficier de services spécialement conçus pour les familles. Cela vous évitera d’encombrer votre voiture avec des affaires déjà présentes sur place, et d’accéder à des parcours prévus pour randonner avec une poussette par exemple.

En France, plus d’une quarantaine de stations de montagne ont ainsi été pensées pour accueillir les familles. Vous avez la possibilité de choisir ces stations labellisées « Famille Plus », un gage de qualité si vous recherchez un lieu de vacances en altitude avec bébé. Vous aurez ainsi accès à un accueil personnalisé, à une garderie et à des animations pour les enfants de plus de 18 mois. Cela est d’autant plus pratique qu’il est formellement déconseillé de skier avec son bébé sur le dos, même si on estime avoir un excellent niveau.

3 points clés à retenir pour emmener bébé en altitude :

  1. Pas plus de 1500 m d’altitude avant l’âge d’un an afin d’éviter tout risque pour sa santé.
  2. Monter en altitude avec un bébé doit se faire en douceur, avec un certain nombre de précautions pour qu’il ne souffre pas du froid, d’une otite ou de déshydratation.
  3. Privilégiez les stations familiales pour vos séjours à la montagne avec bébé, afin de bénéficier d’infrastructures et d’activités adaptées.
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