Passionné de photographie et de voyage, Jean-David est accompagnateur en montagne et fait partie des guides spécialisés d’un célèbre voyagiste. Fort de deux décennies à sillonner les sentiers plus ou moins escarpés des quatre coins du globe, ce nomade moderne nous livre ici sa checklist et quelques précieux trucs et astuces qui feront la différence, en améliorant grandement vos conditions de vie de trekkeur. Parole d’un spécialiste du voyage !
Un bon sac à dos
Il est l’élément de base du trekkeur et nous suit dans nos moindres mouvements ; bien le choisir est donc primordial. Tout est affaire de compromis : il faut mixer confort, taille, poids, simplicité, mâtiné par l’esthétisme (c’est important aussi !) et cela n’est pas si simple. Pour ma part j’en possède plusieurs. Petits, grands, solides, ultralight… Que je choisis en fonction de l’activité pratiquée.
Une bonne hydratation
Chaque année, des milliards de bouteilles plastique sont jetées dans la nature (sur terre comme en mer). Arrêtons cela et utilisons une gourde ! Et si vous doutez de la potabilité de l’eau, vous pouvez utiliser des comprimés de décontamination microbiologique de type ‘Hydroclozone’ ou ‘Micropur’ ou encore utiliser les filtres portatifs type ‘Katadyn’ ou ‘Lifestraw’, pratiques et ils ne prennent pas beaucoup de place.
Retrouvez notre guide spécifique sur le sujet
Bien se protéger du soleil
En montagne, on pense toujours à se protéger des intempéries -la pluie et le vent-, en emportant une veste imperméable, mais on réalise plus rarement que l’on doit aussi se protéger du rayonnement solaire, plus intense en altitude. Les vêtements de protection associés au triptyque casquette (chapeau – lunettes de soleil – crème solaire) complètent cette liste des indispensables.
Bien s’orienter dans son trek
Un autre triptyque primordial à un trek estival en montagne est composé de la carte, la boussole et de l’altimètre. Ces éléments d’orientation que l’on doit évidemment savoir utiliser- seront complétés côté sécurité par une trousse de secours et d’un téléphone mobile dans sa coque de protection antichocs et étanche.
Une bonne hygiène
Adoptez le « savon de Marseille », le vrai ! Il est idéal car polyvalent (idéal pour se laver proprement peau et cheveux, il fera aussi la lessive). Beaucoup moins polluant (seulement 3 ingrédients dont 72% d’huile d’olive), et bien plus facile à rincer que les gels douche, il vous fera également économiser de l’eau. Une petite cuvette pliable en toile étanche vous permettra de faire votre toilette et laver quelques vêtements dans toutes les situations. Séchez-vous avec une mini-serviette synthétique et le tour est joué !
Une bonne paire de tongs
Une paire de chaussures ouvertes à chausser à l’étape auront un double effet : permettre à vos orteils de respirer après une grosse journée à buter sur les cailloux des sentiers de montagne, et… De ne pas faire hurler le gardien de refuge en entrant dans la salle commune avec nos croquenots tout crottés !
Prendre un tour de cou tubulaire
La tête représente selon les conditions 10 à 40 % des déperditions thermiques totales du corps* et on ne le répétera jamais assez : le temps en montagne même en été change très vite. Le Buff, ce petit tube de tissu a révolutionné notre équipement ! On le met autour du cou, des oreilles ou de la tête. Il protège du froid comme du vent ou de la poussière. Enfin, porté autour du poignet il éponge la sueur, comme un ultra-traileur pro !
Bon à savoir : Lorsque le corps et la tête sont exposés de façon identique (entièrement nus par exemple), la tête ne représente qu’environ 10 % des déperditions thermiques (sans compter le cou, qui lui aussi représente entre 10 et 20%). Lorsque le corps est correctement couvert en fonction des conditions climatiques, mais que la tête est nue, alors elle peut représenter une part bien plus importante (jusque 40 à 45 % d’après la même expérimentation). Enfin, l’étude citée montre que le refroidissement de la tête, même lorsqu’il contribue modérément à la déperdition thermique totale, accélère la baisse de la température centrale du corps, et donc peut accélérer le processus menant à l’hypothermie. Bref : bonnet + buff = vous êtes parés pour résister au froid !
Prendre des sacs de congélation
En trekking comme en voyage, protéger de la pluie ou de la poussière ses gadgets indispensables est un véritable casse-tête. Il existe une solution économique et efficace : le sac congélation doté d’un zip. Appareil photo, papiers d’identité, téléphone portable, carte IGN y trouverons refuge, tout comme les sandwiches préparés par maman ou les chaussettes sales qui empestent (ce sac magique est hermétique même aux odeurs) !
L’indispensable couteau multifonction
Outre la lame d’un couteau classique, cet outil offre généralement à son heureux propriétaire : une paire de ciseaux permettant de découper un pansement, ou de rectifier un ongle douloureux, une pince à épiler suffisante pour extraire une écharde et surtout d’un tire-bouchon pour le côté festif du pique-nique ! Certains possèdent un tout petit tournevis destiner aux vis des lunettes ; les outils multifonctions les plus conséquents (pince, tenaille, lime, scie…) sont commodes pour assurer les petites réparations du matériel, raquettes, ski de randonnée, ou encore se couper vite fait deux branches dans un arcosse quand on a oublié ses bâtons de randonnée… »
Les bâtons de marche
En montée, les bâtons aident à stabiliser le corps et servent de point d’appui. À la descente, leur utilisation se révèle encore plus indispensable, en soulageant les genoux, en permettant de gagner en équilibre et en ralentissant la course du marcheur. Ne pas oublier que pour respecter la symétrie du mouvement il faut utiliser la paire.
Et n’oubliez pas : Voyagez intelligent !
2017, Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement. L’année internationale proclamée par l’ONU vise à encourager un changement dans les politiques, les pratiques commerciales et le comportement des consommateurs allant dans le sens d’un secteur du tourisme plus durable. Selon le rapport de la première conférence internationale de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT ) sur les ‘destinations intelligentes’, celles-ci jouent un rôle essentiel dans le développement durable et sont un facteur de progrès non seulement dans le secteur du tourisme, mais aussi pour les sociétés dans leur ensemble.«Le ‘‘tourisme intelligent’’ n’est pas une tendance, mais tout simplement l’avenir du développement du tourisme » a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai, lors de l’ouverture de la Conférence, ajoutant : « les facteurs clés en sont l’innovation, la technologie et la durabilité ».
Ravi de constater que ces conseils de bon sens se double d’un rappel de ce qu’a été l’année 2017 !
D’autres sensibilisent à ces questions là depuis longtemps mais tout cela n’est sûrement qu’une question de bon sens et d’éducation 🙂
Alors Voyageons Autrement 🙂
http://www.voyageons-autrement.com/