L’éclairage fait partie du matériel obligatoire pour tous les cyclistes sur route. Toutefois, si la réglementation française impose un certain nombre d’équipements lumineux pour vélo, d’autres systèmes d’éclairage sont vivement recommandés afin d’optimiser son confort et assurer sa sécurité en toutes circonstances. Phare avant, feu arrière, accessoire rétro-réfléchissant : que dit précisément la loi sur l’éclairage à vélo ? Que faut-il absolument posséder pour pédaler dans l’obscurité ou lorsque la visibilité est insuffisante ? Comment choisir ses lampes de vélo ? Ekosport fait un point sur ces questions afin de bien s’équiper pour circuler de nuit à vélo.
L’équipement cycliste obligatoire pour voir et être vu des autres usagers
Le Code de la Route mentionne plusieurs obligations en matière d’éclairage nocturne à vélo. Ces accessoires lumineux permettent de signaler sa présence et d’assurer la sécurité des cyclistes, des véhicules et de tous les autres usagers de la route. Il est également indispensable d’utiliser ces lampes de vélo dans diverses situations où la visibilité n’est pas optimale (temps brumeux ou lumière du jour qui décline).
Tous les cyclistes urbains et les amateurs de vélo sur route devront alors s’équiper avec :
- un feu de position jaune ou blanc à l’avant ;
- un phare arrière rouge ;
- des catadioptres oranges sur les côtés et sur les pédales ;
- un gilet rétro-réfléchissant pour le cycliste et son passager.
Ainsi, une lumière blanche non éblouissante doit permettre d’éclairer la route à l’avant de votre vélo, et une lumière rouge signale votre présence à l’arrière du vélo. Sur les côtés, des réflecteurs passifs (les catadioptres) sont à installer sur les rayons de chaque roue et éventuellement sur une remorque.
Aucune précision n’est apportée concernant l’intensité d’éclairage pour cycliste urbain et l’utilisation de feux clignotants. Ceux-ci sont juste interdits à l’avant du vélo. Néanmoins, le bon sens implique de choisir des dispositifs lumineux fonctionnels en prenant en compte son environnement et sa pratique.
En effet, pédaler en milieu urbain n’offre pas les mêmes conditions de visibilité qu’une sortie hors agglomération. Par ailleurs, faire du vélo régulièrement et longtemps n’implique pas les mêmes contraintes que de pédaler sur de courtes distances de manière occasionnelle. Certains cyclistes rechercheront alors un éclairage de vélo longue distance afin de rouler sur plusieurs kilomètres avec les feux allumés. D’autres, en revanche, pourront se contenter de lampes de vélo à faible autonomie pour rouler de manière ponctuelle la nuit.
Que choisir comme puissance d’éclairage pour ses feux de vélo ?
Avec l’apparition des diodes électroluminescentes (LED), la puissance d’un éclairage vélo se mesure désormais en lumen ou en lux. Quelle est la différence entre lumen et lux ? Le lumen est une unité de puissance lumineuse, tandis que le lux est une unité de mesure d’éclairement qui évalue l’efficacité de la lumière par unité de surface. Ainsi 1 lux est égal à 1 lumen par m2.
L’efficacité visuelle pour bien voir (c’est-à-dire distinguer la route et anticiper d’éventuels obstacles) est déterminée en lux, tandis que le lumen sert à évaluer la portée de la lumière pour être bien vu de loin. La largeur du faisceau lumineux est un critère essentiel pour déterminer la qualité d’un éclairage de vélo.
Si vous pédalez en ville et dans des lieux bien éclairés la nuit, vous pouvez utiliser un phare de vélo avec une puissance minimale de 10 lux à l’avant. À l’arrière, un feu fixe de vélo avec une puissance de 50 lumens peut être suffisant pour être vu par les autres usagers sur la voie publique.
Pour du cyclisme sur route hors agglomération et dans un environnement mal éclairé, optez plutôt pour une puissance minimale de 300 lumens. Afin de ne pas éblouir les autres véhicules, prenez soin d’installer correctement vos phares de vélo en les dirigeant légèrement vers le bas.
Notez que plus la vitesse de circulation est élevée, plus le nombre de lumens devra être important. À grande vitesse, vous aurez donc besoin d’un éclairage allant au-delà de 400 lumens.
Quel mode d’alimentation privilégier pour son éclairage vélo ?
Plusieurs solutions d’éclairage s’offrent à vous pour rouler de nuit à vélo. Il existe différents modèles de lumières vélo qui n’ont pas tous la même efficacité ou la même praticité. Le mode d’alimentation est un critère de choix très important, car il détermine la durée d’utilisation de votre équipement en conditions réelles. Vos contraintes et besoins quotidiens vont donc conditionner votre achat d’accessoires de vélo.
Voici les systèmes d’alimentation pour l’éclairage avant et arrière à vélo :
- l’éclairage vélo à piles ;
- l’éclairage vélo USB et plus généralement à batterie ;
- l’éclairage vélo dynamo ;
- l’éclairage pour vélo électrique classique et vélo à assistance électrique (VAE).
Un éclairage vélo à piles est une solution idéale pour les cyclistes occasionnels qui roulent peu. Il s’agit généralement d’un éclairage amovible qui permet de faire des économies avec une lampe de vélo pas chère, légère à transporter et simple d’utilisation. Seul défaut : une baisse d’intensité à la fin du cycle de vie des piles. Il faut donc rester vigilant et les remplacer avant de se retrouver dans le noir complet en roulant !
À l’inverse, les habitués du vélo de route pourront s’orienter vers l’achat d’un éclairage vélo à batterie. Ce type de lumière rechargeable est le meilleur éclairage vélo pour rouler quotidiennement sur des routes peu éclairées, notamment si l’on dispose d’une source d’alimentation externe. C’est une alternative plus écologique que les piles et bien plus durable pour bénéficier d’un éclairage puissant. La seule contrainte : penser à recharger régulièrement la batterie.
L’éclairage vélo par dynamo s’adresse pour sa part aux férus de cyclotourisme et ceux qui pratiquent régulièrement le vélo de ville. La lampe fonctionne sans piles ni batterie, car ce sont les coups de pédales qui produisent de l’énergie ! Les avantages sont conséquents : le cycliste bénéficie d’un dispositif d’éclairage vélo fiable avec une autonomie illimitée. Une dynamo disposée dans le moyeu de la roue fournira alors une puissante luminosité, quelle que soit la météo. Cependant, si le vélo est à l’arrêt, il faut prendre soin d’installer un condensateur pour continuer d’éclairer avec des feux de position.
Sur les vélos électriques et les VAE, des systèmes d’éclairage spécifiques permettent d’apporter de la luminosité via la batterie. Les feux pour vélos électriques et éclairages pour VAE sont puissants et apportent une forte visibilité.
Vous êtes désormais un expert de l’éclairage à vélo pour circuler la nuit en toute sécurité ! N’oubliez pas que d’autres accessoires cyclistes permettent de signaler votre présence sur la route si vous vous déplacez en milieu urbain. Pour une visibilité optimale, équipez-vous notamment avec des vêtements de vélo et des chaussures de cyclisme pourvus d’éléments réfléchissants.