Et bonjour à tous !
Je suis dans la campagne colombienne depuis maintenant 23 jours, je fais un stop de 1 mois ici pour apprendre de la bio-construction et permaculture. J’ai eu le plaisir de rejoindre le « Proyecto Gaia » après 6 jours de route depuis Bogota. À la suite de mon séjour dans la capitale et sa vie accélérée, il me fallait reprendre la route de mère nature et je n’aurais pas pu faire mieux avec cette introduction dans le Boyaca. 2 nuits chez Sonia (WS) chez qui j’apprécie regardé la pluie par la fenêtre et où j’ai partagé de belles discussions sur la vie. 49 km, en une matinée, car la pluie est trop embêtante pour profiter pleinement de la route bien que large.
Suesca, site pour les grimpeurs
Je m’arrête à Suesca, car l’hostal n’y est vraiment pas cher et que le village est rempli de grimpeur. Le site est réputé pour ses grandes parois rocheuses et je ne me prive pas d’une randonnée dans l’après-midi avec deux Colombiennes. Des panoramas incroyables et un chemin retour le long de la voie ferrée, avec ces énormes parois voutées. Entre-temps je fais également la rencontre de Ralph, un allemand qui commence tout juste son trip à vélo.
Nous allons dans la même direction et nous choisissons de prendre les chemins de campagne pour cette étape de quelques jours. Je peux vous assurer que je ne me serais jamais aventuré seul dans cet itinéraire, chaque col, chaque pente, chaque descente est une victoire dans la journée. 45, 51 et 32 km pour arriver jusqu’aux environs de Villa de Leyva, à traverser des villages ancrés dans les montagnes, des panoramas majestueux sur les Andes du Nord, gouter des cuisines savoureuses et requinquantes.
On en prend plein les yeux et nous serons exténués chaque fin d’étape, avec environ 1000 m de dénivelés +/-, nous nous engageons dans des montées à 14% facile, en terre et pierre bien entendu. On en sue plus qu’il ne pleut, mais on est heureux de s’être lancé dans cette stupide aventure.
La ferme écologique de Santa Sofia
On se quitte après une énième empanadas, pour lui rejoindre la ville et moi continuer jusqu’à Santa Sofia, toujours un peu plus au nord, il y a la ferme écologique. C’est plus un site où tout le monde peut venir apprendre des choses qu’ils ont produites ici. Depuis 4 ans, Beto et toute sa communauté construisent et aménagent les 10 hectares de la propriété : bioconstruction en bois, terre, argiles, sables, bouteilles en verre, produits recyclés, ils ont commencé depuis 1 an la permaculture en vue de devenir autosuffisant en aliments et en eau, pour l’énergie, c’est en cours d’installation.
Mais j’ai pu participer à de nombreux projets : sol et plans de travail de la nouvelle cuisine, construction d’un pont rejoignant la cuisine des volontaires, peintures avec les produits issus de la terre alentour, taches collectives pour cette vie en communauté variant entre 4 et 7 personnes. Ce volontariat me permet de manger pour 1,47 euros/jour, profiter de toutes mes après-midis après 15h, profiter des 2 jours de weekend pour faire des randos incroyables aux alentours(falaises, cascades, sites de contemplations et de retour avec la nature).
J’ai également le wifi et de nouvelles idées pour mes publications web, je travaille sur les épisodes retraçant ma route depuis Montréal, j’espère que vous apprécierez la vue que j’avais depuis mon vélo. Je vous dis à dans 1 mois, surement sur la route pour rejoindre la frontière Equatorienne, j’aurais d’ici là le temps d’apprendre encore plus du monde qui est sous nos pieds, pour emporter avec moi, encore plus de bagage écologique à répandre sur ma route. J’ai appris le meurtre d’un ami cyclo voyageur au Mexique également, cela m’a fait un drôle de choc et j’entreprends la vie encore plus différemment.
Faites ce que vous aimez, combler vos envies, engager vous dans les pentes raides pour profiter de ce nouveau point de vue, la vie est trop précieuse pour la gâcher de regrets. A+
Antoine Beltran
Toutes les aventures de notre serial rouleur