Voilà 15 jours que notre aventurier Antoine est parti de sa montagne, pour explorer un bout de notre belle planète. Il nous raconte ses impressions, ses rencontres et ses joies 🙂 Une première quinzaine, qui semble terriblement excitante et qui donne envie de le suivre !
En plein dedans, vers ce que j’espérais et ce que je redoutais en même temps. Un mélange d’excitation et d’appréhension, de bonheur et de frayeur, de joie et de rigolade. Tous ces moments déjà partagés avec les Québécois, me font dire que j’ai bien fait de commencer par cette belle région, similaire à la mienne.
Ses premiers jours à Montréal
L’arrivée se fait à 15h à YUL Montréal. Je déballe mon vélo dans l’aéroport et fait mes premiers tours de pédale sous un beau ciel bleu, 24°C. 1h30 de vélo pour rejoindre la colloque 274, chez qui je vais dormir une semaine. Rien que sur le trajet, j’ai rigolé tout seul, crié de joie à côté du fleuve Saint-Laurent, croisé des oies sauvages et failli chuter à cause des inondations. J’arrive sur une période où il a fait froid jusqu’à aujourd’hui, un long hiver, accompagné de pluies et de grosses montées des eaux. Toute la région est touchée et beaucoup de gens des bords de fleuves ont carrément leurs garages et caves sur le trottoir… 97 ans que cela n’était pas arrivé !
En résumé …
Une semaine en plein cœur de Montréal, beaucoup de choses se sont passées :
Restaurant avec Mike (un australien sommelier) pour manger ma première poutine.
Le lendemain, visite du Mont Royal pour un panoramique de la ville avec David et Mike.
Jeudi, visite de la ville à vélo, en mode « je vais me perdre par là-bas » voir ce qu’il s’y passe. Visite de l’île Notre Dame, avec son pont juste magnifique et son village tout en couleur.
Vendredi matin, marché de Jean Talon puis après-midi dans un café. Et le soir, la colloque avait organisé LA grosse soirée du week-end. 50 personnes de tous horizons dans un appartement, vraiment cool et de bons souvenirs avec de nouveaux amis. Pour vous dire, il nous a fallu 2 bons jours de pluie pour nous obliger à rester à l’appartement, à ranger et se reposer dans le salon. Une intégration plus que réussie au mode de vie montréalais.
Ça y est le compteur tourne …
Le 7ème jour j’ai dormi chez Mou Mou, un ami de ma sœur, pour me préparer plus tranquillement à mon départ du lendemain. J’ai donc enclenché, pour la première fois, mon compteur vélo.
Une première expérience en WarmShowers
Direction Riguaud, à 85 km, chez Gaston et Julie, des hôtes WarmShowers (WS – plate-forme en ligne de personnes hébergeant gratuitement les cyclistes de passage). Leurs conseils m’orientent à passer ma nuit au camping du Parc National de Plaisance, à 93 km, et c’était une très bonne idée. J’arrive vers 16h au parc, on me dit qu’ils ne rouvrent pas le parc avant vendredi, à cause des inondations. Heureusement, ils me disent que je peux avoir mon espace et dormir 2 nuits sans souci. Je me retrouve donc seul, dans ce parc de 28 km², avec une belle surprise. Une première barrière à 6km de la route, entourée de la rivière des Outaouais : ratons laveurs, oiseaux et marmottes sont au rendez-vous ! En prime, des rayons de soleil chauds la journée et un beau spectacle le soir avec un ciel bleu, orange et rouge.
La première nuit sous la tente
Une première nuit sous un bon climat, avec les premières pâtes sauce tomate au feu de bois. Toutes sortes de moustiques, mouches noires et autres insectes volants étaient au rendez-vous, prêts à m’attaquer.
Le lendemain, visite du parc et le soir premier orage de chaleur. 2h en pleine tempête, sous la pluie et les éclairs, à prier pour que le tarp ne s’envole pas avec ma tente ensuite. Et puis le calme après la tempête, ciel qui gronde en fond d’horizon et couché de soleil jusqu’à 22h. Epic, cet orage. Après une nuit, je file direction Ottawa chez Paola (WS) à 94 km.
De passage à Ottawa
On mange ensemble, mais je rejoins Tom (WS) et ses amis au bar pour le match de hockey entre Ottawa et les Pingouins de je ne sais plus où. Ils perdent, mais je fais la rencontre d’Alex, qui me propose de me faire visiter la ville à vélo, à sa façon, le lendemain.
J’ai bu une bière sur un pont abandonné, vu une partie de cricket amateur, contemplé l’araignée géante du musée des beaux-arts, et fait 30 km de visite sous le soleil. Ah oui, et le matin, j’ai fait de la permaculture avec Paola dans son potager en banlieue d’Ottawa, perfect Day.
Le soir, je suis allé dans un bar, écouter l’ami d’une amie, jouer de la pop rock de Winnipeg, plus d’autres groupes aussi cool que psychés (musique Spotify). Au programme, discussions et rigolade, histoire de passer un bon samedi soir.
Après une bonne nuit, me voilà parti pour 41 km entre les bords de rivières, une nationale pleine de voitures et de la campagne profonde. Les distances sont grandes entre deux signes de vie. J’en profite pour ramasser quelques déchets sur la route, laissés par l’homme ou ramenés par les eaux. J’arrive chez la famille Albert (WS), une maison magnifique et un énorme appartement pour moi tout seul. J’ai même la chance d’avoir un bureau et du wifi, ou j’écris actuellement cette 2ème édition de ma Beltran’che de vie.
Des rencontres plus que magiques, des moments et des souvenirs déjà plein la tête, des vidéos à foison et une envie de continuer plus que renforcée. Je le dis souvent, mais quand on sait profiter des instants présents, tout passe plus facilement. Je partirai demain, direction Shawville pour une nuit en camping. Mais avant ça, je profite du confort d’un bon lit. C’est beau la vie lorsque l’on sait en profiter.
Une bise à ceux qui ont pris le temps de lire cette news. À dans 15 jours. Bye
Antoine Beltran
Pour récap …
Episode 1 : UNE BELTRAN’CHE DE VIE : NEWS #1
Ekosport a décidé de parrainer la belle aventure d’Une Beltran’che de vie. Son projet ? Partir en vélo pendant 2 ans à travers 17 pays de l’Amérique du Nord et du Sud pour 600 jours de voyage et 27 000 kms de route !
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